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Les colloques annuels de la Chaire ont pour objectif de présenter des points de vue de scientifiques, de représentants d’organismes publics et du secteur privé et d’acteurs de la société civile pour susciter des débats avec le public et décloisonner les savoirs sur l’alimentation.
Pour son 13e colloque annuel, la Chaire a choisi de se pencher sur les rapports qu’entretiennent les jeunes générations (15-30 ans) avec leur alimentation. Quels nouveaux comportements alimentaires adoptent-elles et quel rôle jouent les réseaux sociaux ? En quoi ces générations réinventent l’engagement et les solidarités à travers l’alimentation ? Quels valeurs et sens recherchent-elles dans le travail agricole ou alimentaire ?
On considère souvent ne pas payer le « juste » prix environnemental de notre alimentation. Il se trouve que son prix social n’est pas beaucoup plus « juste » : depuis la production, jusqu’à la livraison, en passant par certains métiers de la transformation et de la distribution, le travail y est souvent précaire, mal considéré et/ou pénible.
Cette année, les boissons sont au menu de notre colloque. On s’intéressera aux besoins physiologiques, aux notions d’ivresse et de dépendance, ainsi qu’aux grands enjeux économiques, culturels, environnementaux et politiques. Avec des éclairages plus particuliers sur l’eau (potable et embouteillée), le vin, le café (d’où vient-il, et comment le déguster ?) et le lait de chamelle (un aliment miracle ?). Et nous vous proposerons des dégustations de vins et cafés !
La crise sanitaire que nous connaissons, et les périodes de restrictions et confinements qui en découlent, révèlent, s’il en était encore besoin, le rôle central que joue l’alimentation dans notre quotidien et, plus généralement, dans notre organisation sociale. En particulier, la fermeture prolongée d’espaces de sociabilité que sont les restaurants, bars et cantines rappellent l’importance des liens (contraints ou choisis) autour des repas partagés. Par ailleurs, la crise a aggravé les situations de précarité alimentaire d’une partie de la population qui, dans l’urgence, a pu bénéficier de nouvelles formes de solidarité.
La biodiversité pour l’alimentation et l’agriculture désigne la diversité du vivant (des gènes aux écosystèmes), ainsi que la diversité des connaissances associées (les savoirs et savoir-faire traditionnels). Les rapports au monde du vivant évoluent, passant d’une conception figée de la nature à une vision plus dynamique. Menacée par les activités humaines, la biodiversité était perçue comme une somme d’éléments indépendants, à protéger, utiliser et valoriser. Elle intègre aujourd’hui davantage les sociétés humaines et devient une somme d’interactions complexes, de combinaisons et de constructions sociales et culturelles, à négocier...
Longtemps associés aux maladies ou à la décomposition, les microbes sont aujourd’hui réhabilités. Qu’il s’agisse des micro-organismes du sol, du microbiote intestinal ou des différents ferments utilisés pour la transformation des aliments (bactéries, champignons, levures), les microbes sont essentiels au développement des animaux et végétaux, à leur nutrition, à leur système immunitaire, voire à leur comportement. Comment préserver cette diversité microbienne ? Quels rôles joue le microbiote intestinal sur notre santé ? Quels sont les secrets des aliments fermentés ? Comment nous définissons-nous par rapport à un univers microbien qui nous dépasse très largement en nombre ? Cette journée a cherché à rendre visible l’invisible...
Pour son 7e rendez-vous annuel, la Chaire Unesco Alimentations du monde s’intéresse aux circulations des aliments et des hommes, dans l’espace et le temps, pour comprendre comment les connaissances, traditions, habitudes et pratiques alimentaires voyagent dans le monde pour se généraliser, se recomposer, se réinventer, s’hybrider...
Les liens qui unissent plaisir et alimentation sont multiples. Comment le système nerveux analyse-t-il les informations sensorielles ? Le plaisir sensoriel contribue-t-il à une alimentation plus saine ? Comment l’industrie alimentaire développe-t-elle des produits qui parlent à nos sens ? Le plaisir de manger ne vaut-il que s’il est partagé ? Dès lors, comment mieux partager la gastronomie ?
Les comportements d’abondance et l’excès de consommation de graisses animales, sucre et sel, partout dans le monde, induisent une augmentation des maladies non transmissibles (maladies cardiovasculaires, diabète de type 2 et obésité). Avec le développement de ces pathologies, et la volonté de les prévenir, on observe une forme de médicalisation de l’alimentation (y compris dans les situations de sous-nutrition), qui renouvelle de manière importante les relations entre alimentation, santé et bien-être.
Que nous disent les pratiques et mouvements alimentaires d’hier ? Remontée aux sources préhistoriques de notre alimentation, en passant par les disettes du Moyen-Âge et les « métissages culinaires » en Amérique latine. Puis anticipation sur les alimentations de demain en termes de nouveaux produits, de nouveaux usages, et d’innovations technologiques.
Agir sur la consommation alimentaire des ménages est identifié comme un levier majeur pour réduire l’impact de nos systèmes alimentaires sur l’environnement et améliorer la santé des populations. Comment accompagner des changements de pratique vertueux ? Quelle acceptabilité par les consommateurs ?
En 2050, plus des deux tiers de la population mondiale sera urbaine. Comment relever le défi de nourrir durablement les villes ?
Sous l’influence conjuguée de l’évolution des modes de vie, de la concentration et de la financiarisation de l’industrie agroalimentaire et de la distribution, le modèle alimentaire industriel de masse, qui tend à devenir dominant, répond de moins en moins aux enjeux de durabilité. Dès lors se pose la question de savoir comment faire de l’alimentation durable un « bien commun ».