Pour l’homme, l’animal est à la fois nourriture, source de revenus, de services, d’affection et de mythes. Pour l’animal, l’homme est chasseur, éleveur, protecteur et admirateur. L’animal destiné à devenir nourriture ou à produire de la nourriture (lait, oeufs, miel...) peut donc être nourrissant et/ou nourricier.
Les conditions de prédation, de domestication, d’élevage, d’abattage, de partage, ont toujours et partout fait l’objet de prescriptions culturelles ou religieuses derrière lesquelles se profilent des conceptions de la place de l’homme dans la nature et dans l’échelle du vivant. Avec les crises alimentaires, les relations homme/animal se sont dramatisées. Leur impact est d’autant plus important qu’elles s’inscrivent dans des transformations structurelles du rapport des hommes à la nature et des mangeurs modernes à leurs aliments.
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Avant 2014
Articles
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L’homme, le mangeur, l’animal : qui nourrit l’autre ?
3 novembre 2021, par Mathilde COUDRAY -
Diet for a small planet
3 novembre 2021, par Mathilde COUDRAYIn 1971, Diet for a Small Planet broke new ground, revealing how our everyday acts are a form of power to create health for ourselves and our planet. This extraordinary book first exposed the needless waste built into a meat-centered diet. Now, in a special edition for its 50th anniversary, world-renowned food expert Frances Moore Lappé goes even deeper, showing us how plant-centered eating can help restore our damaged ecology, address the climate crisis, and move us toward real democracy. Sharing her personal journey and how this revolutionary book shaped her own life, Lappé offers a fascinating philosophy on changing yourself—and the world—that can start with changing the way we eat.
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La gestion ordinaire de la vie en deux
3 novembre 2021, par Mathilde COUDRAYA partir de données variées (entretiens, photos, films) sur la double journée de femmes en activité, l’article rend compte d’une analyse sur la gestion quotidiennedu travail salarié et du travail domestique, spécifique de la place des femmes dans les rapports sociaux de classes et de sexe. L’empiètement d’un univers sur l’autre complique la gestion des espaces-temps ; celle-ci ne peut être réduite à une addition de pratiques qui seraient isolables, stables et univoques. La charge mentale de la journée "redoublée" est lourde d’une tension constante, pour ajuster des temporalités et des espaces différents, mais non autonomes, qui interfèrent de manière multiplicative.
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Etre agriculteur. L’individualisation du travail des agriculteurs
26 octobre 2021, par Mathilde COUDRAYTravailler ou ne pas travailler ensemble ? Le travail transforme l’environnement de l’homme, il construit l’identité du travailleur.
En tant qu’activité de production, ce n’est pas une œuvre isolée, mais de société. Mais, alors, comment et pourquoi se font et se défont ces relations entre les hommes et les femmes lors de ces activités ? C’est sur cette sempiternelle question que Christian Nicourt « travaille » dans cet ouvrage. Ses objets d’étude : le quotidien, la pratique du travail agricole, les manières de travailler. Pour lui, c’est à ce niveau que les exclusions ou les sélections s’opèrent. Comment, en un siècle, les relations de travail des agriculteurs français se sont-elles transformées, déliées, individualisées au point de les vulnérabiliser ?
Dès le début, l’auteur marque son originalité. C’est le travail de la cultivatrice du début du XXe siècle qu’il examine. Comment se retrouve-telle de plus en plus isolée et cantonnée dans le travail domestique, tout en accroissant sa dépendance lorsqu’elle effectue des travaux agricoles ? Il traite ensuite de l’émergence d’une « profession organisée » et de celle, quelques années plus tard, d’une « agriculture de groupe », nouveau modèle des bonnes manières dans les années soixante. C’est aussi autour de l’étude de populations agricoles plus spécifiques que l’auteur structure son ouvrage. Les éleveurs de porcs qui lui paraissent emblématiques de la transformation de l’agriculteur en entrepreneur. Les agricultrices, ces « travailleuses de l’ombre », pour lesquelles l’auteur cherche à montrer pourquoi et comment le travail de ces femmes a pu sembler inexistant. Il resitue enfin le travail d’une catégorie souvent occultée d’agriculteurs au sein du monde agricole : celui des bio. Enfin, Christian Nicourt analyse les transformations les plus récentes du métier d’agriculteur dans le contexte d’un territoire du travail agricole aujourd’hui recomposé. La rurbanisation, mouvement de redistribution des populations urbaines dans les espaces ruraux, influence-t-elle les manières d’y travailler ? Cet ouvrage s’adresse aux chercheurs, historiens et sociologues, travaillant sur le secteur agricole et rural, aux étudiants de ces disciplines. Toute personne intéressée par l’histoire du travail y trouvera de quoi nourrir sa réflexion.
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Présentation du numéro 31 de la revue Communications « La nourriture, pour une anthropologie bioculturelle de l’alimentation »
27 octobre 2021, par Mathilde COUDRAY"L’homme est un omnivore qui se nourrit de viande, de végétaux et d’imaginaire : l’alimentation ramène à la biologie mais, de toute évidence, elle ne s’y ramène pas ; le symbolique et l’onirique, les signes, les mythes, les fantasmes nourrissent, eux aussi, et ils concourent à régler notre nourriture. Dans l’acte alimentaire, homme biologique et homme social sont étroitement, mystérieusement, mêlés et intriqués."
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Introduction à la pensée complexe
27 octobre 2021, par Mathilde COUDRAYNous demandons à la pensée qu’elle dissipe les brouillards et les obscurités, qu’elle mette de l’ordre et de la clarté dans le réel, qu’elle révèle les lois qui le gouvernent. Le mot de complexité, lui, ne peut qu’exprimer notre embarras, notre confusion, notre incapacité à définir de façon simple, à nommer de façon claire, à ordonner nos idées. Sa définition première ne peut fournir aucune élucidation : est complexe ce qui ne peut se résumer en un maître mot, ce qui ne peut se ramener à une loi ni se réduire à une idée simple. La complexité est un mot problème et non un mot solution.
Edgar Morin propose ici un mode de pensée pour affronter la complexité du monde qui nous entoure.
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The new nutrition science project
27 octobre 2021, par Mathilde COUDRAYTo show that nutrition science, with its application to food and nutrition policy, now needs a new conceptual framework. This will incorporate nutrition in its current definition as principally a biological science, now including nutritional aspects of genomics. It will also create new governing and guiding principles ; specify a new definition ; and add social and environmental dimensions and domains.
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De la hausse des prix au retour du « productionnisme » agricole : les enjeux du sommet sur la sécurité alimentaire de juin 2008 à Rome
3 novembre 2021, par Mathilde COUDRAYEn mai 2007, la rumeur de la création d’un nouveau gouvernement français sans ministère de l’Agriculture courait. Celui-ci serait éventuellement relégué au rang de secrétariat d’État. Le rapport annuel de la Banque mondiale sur le développement dans le monde sortait six mois plus tard, consacré à l’agriculture. Il dénonçait l’abandon dont ce secteur avait fait l’objet depuis plus de vingt ans. La part consacrée au secteur agricole dans l’aide publique au développement était ainsi passée de 11,5 à 3,9 milliards de dollars entre 1987 et 2005. En moins d’un an, les manifestations populaires et les émeutes que la flambée des prix a provoquées auront réussi à bouleverser l’agenda politique international et à replacer l’agriculture dans les débats internationaux. Revenir sur cet emballement médiatique et tenter de prendre du recul sur l’enchaînement des événements ne vise pas à dénoncer cette nouvelle priorité. Mais ce retour de balancier porte en lui de nouveaux risques qui pourraient bien conduire, si l’on n’y prend garde, à provoquer demain d’autres crises alimentaires.
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Small farm production and the standardization of tropical products
26 octobre 2021, par Mathilde COUDRAYThis paper explores the historical relations between labour organization and product qualification in the production of tropical agricultural exports. In supplying international markets for tropical products, peasant farming emerged as the norm for labour organization after the First World War, competing with the large plantations and different systems of forced labour. During the same period, national standards became the dominant tool for product qualification of commodities traded on the global agricultural markets. These standards allow the creation of futures markets and the emergence of traders, instead of auction markets and commission merchants : two changes that were the basis of the subsequent international marketing of peasant-produced commodities. The last part of the paper considers the potential consequences of the current erosion of standards for the position of peasants in tropical export crop cultivation.
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Comment les villes se nourrissent-elles ?
13 décembre 2012, par ClarisseAu milieu des années 2000, la population mondiale est devenue majoritairement urbaine. En 2050, plus des deux tiers des humains habiteront en ville.