Depuis une quinzaine d’années, deux innovations à composante biomédicale et technoscientifique s’immiscent dans le domaine alimentaire : les tests nutri-génétiques et la viande in vitro. Cet article s’intéresse aux promesses qui les accompagnent. Pour les appréhender, les auteurs se sont penchés sur leur introduction dans l’espace public, l’identité de leurs promoteurs et les enjeux sociaux soulevés. L’analyse croisée de ces promesses conduit à une réflexion critique sur l’autonomisation autour des deux injonctions normatives les plus prégnantes dans le domaine alimentaire : améliorer sa santé et protéger l’environnement. Si ces innovations nourrissent la capacité des individus à conduire leur alimentation, elles renforcent dans le même temps une dépendance à la technique et à ses possesseurs.
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Ressources hors Chaire
Articles
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Se nourrir de promesses. Enjeux et critiques de l’introduction de deux innovations dans le domaine alimentaire : test nutri-génétique et viande in vitro
3 novembre 2021, par Mathilde COUDRAY -
Environnements alimentaires et politique alimentaire de l’UE
28 juin 2022, par Mathilde COUDRAYCette note d’orientation doit permettre de mieux comprendre les environnements alimentaires et les implications d’une « approche par l’environnement alimentaire » pour la politique alimentaire de l’UE et la transition vers des systèmes alimentaires durables.
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L’homme, le mangeur, l’animal : qui nourrit l’autre ?
3 novembre 2021, par Mathilde COUDRAYPour l’homme, l’animal est à la fois nourriture, source de revenus, de services, d’affection et de mythes. Pour l’animal, l’homme est chasseur, éleveur, protecteur et admirateur. L’animal destiné à devenir nourriture ou à produire de la nourriture (lait, oeufs, miel...) peut donc être nourrissant et/ou nourricier.
Les conditions de prédation, de domestication, d’élevage, d’abattage, de partage, ont toujours et partout fait l’objet de prescriptions culturelles ou religieuses derrière lesquelles se profilent des conceptions de la place de l’homme dans la nature et dans l’échelle du vivant. Avec les crises alimentaires, les relations homme/animal se sont dramatisées. Leur impact est d’autant plus important qu’elles s’inscrivent dans des transformations structurelles du rapport des hommes à la nature et des mangeurs modernes à leurs aliments. -
Engagements militants, professionnalisés ou distanciés : les visages multiples de l’alimentation engagée
27 octobre 2021, par Mathilde COUDRAYCet article analyse les formes d’engagement existant dans la consommation engagée en prenant en compte l’ensemble des acteurs sociaux qui rendent possibles ces pratiques : consommateurs mais également producteurs, distributeurs ou encore fondateurs, salariés et bénévoles de réseaux associatifs. Il montre que ces actions politiques passant par le marché ne reposent pas uniquement sur de nouvelles formes d’engagement individualisées mais également sur des engagements militants plus traditionnels ainsi que sur ceux d’individus cherchant à concilier convictions et emploi. La coexistence de ces différents investissements est une source de difficultés pour les mouvements de l’alimentation engagée.
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Alimentation et identité entre deux rives
26 octobre 2021, par Mathilde COUDRAYQue l’on soit né au Maroc ou en France de parents marocains, l’alimentation occupe une place centrale dans le tissage du lien avec ses origines réelles, rêvées ou mythiques. À travers l’analyse de récits de vie de Marocains vivant en France, il s’agit de comprendre comment l’alimentation nourrit les constructions identitaires, individuelles et collectives, comment elle intervient dans la construction de sentiments d’appartenance et d’intégration, et comment elle permet à l’esprit et au corps de s’amarrer à un ici ou à un ailleurs.
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Le droit à l’alimentation durable en démocratie
2 décembre 2020, par Mathilde COUDRAYDurant 18 mois, les participants du séminaire Démocratie Alimentaire animé par l’UMR 951 Innovation et le CREAM Université de Montpellier, ont travaillé à ce que pourrait être un droit à l’alimentation dite durable.
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Approche sociologique des néophobies alimentaires chez l’enfant
26 octobre 2021, par Mathilde COUDRAYÀ partir d’une interrogation sur les enfants autistes, leurs singularités alimentaires ainsi que les difficultés et les ajustements pour l’entourage nourricier autour des repas, les auteurs, sociologues, questionnent les évolutions du répertoire alimentaire et plus particulièrement la phase de la néophobie. Ce travail examine la simultanéité et la complémentarité des processus de socialisation et d’individuation dans les évolutions des pratiques alimentaires des enfants. S’interroger en articulant les approches psychologique et sociologique permet d’explorer les soubassements des normes. Et aussi de distinguer la perspective phylogénétique à tendance universalisante de la néophobie de l’enfant dans le cadre de l’ontogénèse.
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L’alimentation au cœur des sociabilités ville-campagne. L’exemple des marchés fermiers comme formes d’interactions entre populations agricoles et touristiques
26 octobre 2021, par Mathilde COUDRAYL’expérience alimentaire associée au tourisme semble être le lieu de multiples aspirations et représentations, notamment en espace rural, donnant lieu à de nouvelles pratiques, offres et filières situées parfois en marge d’un développement touristique plus institutionnalisé. C’est le cas de l’agritourisme, défini comme l’ensemble des activités touristiques pratiquées sur une exploitation agricole et présenté comme moyen de diversification aux bénéfices multiples. Considérant le décalage entre perceptions du monde agricole et réalité du terrain, l’agritourisme, à travers la valorisation de produits agricoles et alimentaires, est analysé comme un moyen de renouer le dialogue et de tisser des liens entre population agricole et société civile. En encourageant un public de non-initiés à réfléchir et à penser l’agriculture, en valorisant des images et des pratiques spécifiques, mais aussi en partageant des valeurs et des visions contrastées du monde agricole et rural, les agriculteurs, à travers la valorisation de leurs produits agricoles et alimentaires, sont au cœur de processus d’interactions. Cette contribution vise ainsi, avec l’exemple des marchés fermiers, à questionner l’alimentation comme vecteur de nouvelles formes de sociabilités entre ville et campagne. L’analyse se base sur une étude exploratoire conduite en 2015 dans la région Midi-Pyrénées (France) auprès d’agriculteurs et d’agricultrices proposant des marchés sur leur exploitation agricole.
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Etre agriculteur. L’individualisation du travail des agriculteurs
26 octobre 2021, par Mathilde COUDRAYTravailler ou ne pas travailler ensemble ? Le travail transforme l’environnement de l’homme, il construit l’identité du travailleur.
En tant qu’activité de production, ce n’est pas une œuvre isolée, mais de société. Mais, alors, comment et pourquoi se font et se défont ces relations entre les hommes et les femmes lors de ces activités ? C’est sur cette sempiternelle question que Christian Nicourt « travaille » dans cet ouvrage. Ses objets d’étude : le quotidien, la pratique du travail agricole, les manières de travailler. Pour lui, c’est à ce niveau que les exclusions ou les sélections s’opèrent. Comment, en un siècle, les relations de travail des agriculteurs français se sont-elles transformées, déliées, individualisées au point de les vulnérabiliser ?
Dès le début, l’auteur marque son originalité. C’est le travail de la cultivatrice du début du XXe siècle qu’il examine. Comment se retrouve-telle de plus en plus isolée et cantonnée dans le travail domestique, tout en accroissant sa dépendance lorsqu’elle effectue des travaux agricoles ? Il traite ensuite de l’émergence d’une « profession organisée » et de celle, quelques années plus tard, d’une « agriculture de groupe », nouveau modèle des bonnes manières dans les années soixante. C’est aussi autour de l’étude de populations agricoles plus spécifiques que l’auteur structure son ouvrage. Les éleveurs de porcs qui lui paraissent emblématiques de la transformation de l’agriculteur en entrepreneur. Les agricultrices, ces « travailleuses de l’ombre », pour lesquelles l’auteur cherche à montrer pourquoi et comment le travail de ces femmes a pu sembler inexistant. Il resitue enfin le travail d’une catégorie souvent occultée d’agriculteurs au sein du monde agricole : celui des bio. Enfin, Christian Nicourt analyse les transformations les plus récentes du métier d’agriculteur dans le contexte d’un territoire du travail agricole aujourd’hui recomposé. La rurbanisation, mouvement de redistribution des populations urbaines dans les espaces ruraux, influence-t-elle les manières d’y travailler ? Cet ouvrage s’adresse aux chercheurs, historiens et sociologues, travaillant sur le secteur agricole et rural, aux étudiants de ces disciplines. Toute personne intéressée par l’histoire du travail y trouvera de quoi nourrir sa réflexion.
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Guidelines on food fortification with micronutrients
3 novembre 2021, par Mathilde COUDRAYThe guidelines are written from nutrition and public health perspective, to provide practical guidance on how food fortification should be implemented, monitored and evaluated. They are primarily intended for nutrition-related public health programme managers, but should also be useful to all those working to control micronutrient malnutrition, including the food industry.